Le défi de l'alpinisme comme métaphore des enjeux climatiques
L'année dernière, dans le contexte ambitieux de la COP21, j'ai fait partie des fondateurs et fondatrices du collectif Sommet(s) pour le Climat. Ce fut le début d'une aventure haute en couleurs. Convaincus que l'imaginaire de l'alpinisme et de la montagne pouvait être une source d'inspiration et d'élan pour oser affronter le défi climatique, nous souhaitions interpeler et encourager nos décideurs : |
"Montrez-nous votre audace, votre courage!" , "Et si nous osions ensemble la voie du changement, à travers l'inconnu?", " Saurez vous faire preuve de solidarité dans une vraie "cordée" internationale ?".
Portés par ces valeurs, nous avons tourné un film au cours d'une traversée épique au coeur du massif des Ecrins. Ce fut une belle aventure humaine, avec d'incroyables rencontres.
L'épisode s'est terminé en apothéose avec la projection de notre court métrage en ouverture du Festival du Film de Grenoble devant 4000 personnes. Bilan honorable pour un projet improvisé, avec une équipe de bénévoles tous par ailleurs sur-occupés dans leur vie professionnelle !
L'épisode s'est terminé en apothéose avec la projection de notre court métrage en ouverture du Festival du Film de Grenoble devant 4000 personnes. Bilan honorable pour un projet improvisé, avec une équipe de bénévoles tous par ailleurs sur-occupés dans leur vie professionnelle !
La Haute Route, en chemin vers plus de présence intérieure
Mais l'aventure ne s'est pas arrêtée là pour moi. L'expérience de la montagne a toujours été un lieu de catalyse et de changements sur mon parcours. Cet été, j'ai pu expérimenter la marche au long court, goûtant la liberté profonde d'une forme d'autonomie et de sobriété sur la Haute Route des Pyrénées. Ici, pas de défi technique ni de sommet à atteindre. Mais la joie simple du quotidien nomade : le précieux de l'eau potable qui se fait rare, le pain qu'on économise, la beauté des sites de bivouac au bord des lacs... Là-haut, un carré de chocolat devient un luxe. Au fil du chemin, le mental s'allège, doucement érodé par le silence, la marche et le contact aux éléments. Il reste alors une profonde Présence. |
Je crois que là-haut, j'ai touché la source de l'écoute intérieure qui fait pour moi l'essence de la Facilitation. Mais comment partager le chemin qui mène en en ce lieu unique, propre à chacun ? C'est cette exploration pédagogique nouvelle que j'ai envie d'entreprendre avec vous cette année. A suivre... |