Le contexte de la crise écologique met les acteurs économiques et décideurs des territoires devant une double difficulté :
- Une première approche consiste à cultiver la croyance que nos pratiques vont évoluer de façon continue, graduelles, avec la loi du marché, les évolutions culturelles ou les contraintes croissantes. C'est une approche juste et intéressante pour beaucoup de changements.
- Une autre approche consiste à voir que -derrière les enjeux de changement de société- se cachent des mécanismes subtils liés à notre capacité à faire des Choix. Autrement dit à imaginer les alternatives possibles (au-delà des oeillères forgées par la routine) et à engager notre énergie dans un mécanisme disruptif, qui peut être tout aussi effrayant que porteur d'énergie.
Les évolutions de notre environnement menacent notre sécurité, voire notre survie, à une échelle planétaire. Il est impossible de savoir aujourd'hui ce à quoi nos territoires et nos villes vont être confrontés demain (enjeux énergétiques, climatiques, démographiques et migratoires, accès à la ressource en eau, érosion des sols, évolutions technologiques…).
Plus que la crainte d’une menace précise, c’est l’ampleur de cette incertitude qui est impossible à gérer cognitivement et émotionnellement pour un cerveau humain. Confrontée à une « incertitude totale », notre psyché se trouve prise dans un processus de deuil qui paralyse notre cerveau rationnel. La réaction première est naturelle est celle du rejet, suivi d’émotions comme la colère ou la tristesse, puis le découragement et l’impuissance.
Accompagner la prise de Choix par la facilitation, au plus haut niveau de nos hiérarchies
Aujourd’hui, être chargé de l’animation d’un Plan Climat, d’un Contrat de Transition Ecologique, d’un Plan alimentation ou d’un Territoire Zéro Déchet, c’est être confronté au quotidien à l’impact de ces processus émotionnels au plus haut degré de nos hiérarchies territoriales et institutionnelles. Un syndrome qui peut prendre des formes très variées et se cacher au coeur des réunions les plus sérieuses (résistances diverses, déni, évitement, zone d'impuissance etc..).
A ce stade les chiffres et les arguments rationnels ne peuvent plus nourrir la dynamique de changement. Les choix qui sont demandés à nos élus, à nos décideurs , et à chacun, relèvent d’un autre plan, celui de l’engagement visionnaire, du courage et du leadership.
Quelles ressources reste-il alors au technicien, au chargé de mission, ou à l'intervenant extérieur mandaté pour une Nième étude qui risque de rester dans les tiroirs ?
=> Il est temps de faire appel aux compétences professionnelles de facilitation des processus de changement.
La mauvaise nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de mode d'emploi tout prêt en 10 leçons ! La facilitation, c'est avant tout un Art de créer des Moments Forts... de ces moments qui changent le cours d'un projet parce que soudain, on est en présence avec les "vrais" enjeux. Parce que chacun a pu être accueilli, pleinement. Avec ses résistances, ses émotions inavouées, son envie d'agir mêlée de peurs... Des moments où un cadre juste, une intention claire et partagée, une écoute puissante -entre autres éléments clefs- vont changer la dynamique humaine et débloquer notre paralysie intérieure.
Pour cela il faut comprendre et apprendre à identifier les processus de changement invisibles, sous-jacents aux contenus "techniques" (qui -souvent- masquent les vrais sujets). Il faut prendre conscience de ses propres fonctionnements réflexes face aux résistances de ses interlocuteurs... et apprendre à changer soi-même ses pratiques professionnelles (jusqu'au coeur des méthodes de gestion de projet !) C'est une combinaison de connaissances, d'outils, de compétences et de savoir-être. Et oui. Je n'ai pas dit que c'était facile.
La bonne nouvelle, c'est que cela s’apprend. Et comme en témoignent les clients et partenaires de Changement Vivant dans cette vidéo : cela peut changer une vie.
Il est encore possible de rejoindre le Cycle de formations Changement Vivant 2020
les 2 et 3 juin 2020
Après il sera trop tard jusqu'en 2021 :)
Programme, tarifs et informations en ligne sur cette page.
Vous souhaitez insuffler un nouveau souffle à votre trajectoire professionnelle en 2020? Vous êtes prêt.e.s à rencontrer votre facilitateur.trice intérieur.e ?... alors bienvenu.e.s à bord : je me réjouis sincèrement de vous rencontrer et de cheminer avec vous !
Chaleureusement,
Lara
- George Marshall, Le Syndrome de l’Autruche, « pourquoi notre cerveau veut ignorer le changement climatique », Actes Sud, 2017.
- Travaux de Rosemary Randall, chercheuse universitaire anglaise en psychologie environnementale : « Loss and climate change: the cost of parallel narratives. » 2009.
- Otto Scharmer : "Théorie "U" : l'essentiel", Yves Michel, 2018